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Latéral
25 mai 2007

Pourquoi étudier la parité en chiffres ?

La première loi sur la parité en France date de juin 2000. Et, si l'on regarde actuellement les chiffres (16,82 % de parlementaires femmes élues en France), il y a effectivement matière à se poser des questions tant la différence entre l'état des lieux actuel et l'objectif visé de 50% semble gigantesque. Le coq gaulois qui revendique avec moult orgueil et autres cocoricos sa place au G8 est toujours malgré une loi vieille de 7 ans très en retard dans ce domaine et pavoise beaucoup moins pour revendiquer sa 75ème place.

Si j'avais quelque malice et malhonnêteté, j'utiliserais quelques comparaisons choc :
- Ce grand modèle de démocratie qu'est la Chine a une représentation féminine et parlementaire supérieure à la France (20 %).
- La Suède dont on loue souvent le modèle économique et social, possède presque trois plus de femmes députés que la France.

Bien évidemment, ces questions sont d'autant plus d'actualité qu'il y a eu quelques changements récents. Cette année lors de la campagne électorale (4 candidates à l'élection présidentielle sur 12 soit un tiers) et, pour la première fois, une femme en position d'être élue au second tour. Le geste fort et fortement symbolique de Nicolas Sarkozy consistant à nommer un gouvernement avec un grande nombre de femmes renforce d'ailleurs ce sentiment que peut-être la loi porte ses fruits.

Celle-ci consiste en deux règles que je vais tenter de résumer simplement.
La première est basée sur l'interdiction : Pour un scrutin avec des listes, il est interdit de soumettre une liste qui ne contienne pas 3 hommes et 3 femmes parmi les 6 premiers (puis entre les places 7 et 12, 13 et 18, etc ...)
La seconde est basée sur la sanction : Pour un scrutin à deux tours, une formation politique se doit de présenter des candidatures équilibrées en genre sous peine de sanction financière proportionnelle au non-respect initial de la parité.

Cependant l'analyse détaillée des chiffres permet de s'interroger. D'abord parce que la loi de Juin 2000 est en partie inefficace. Si elle est réellement adaptée aux scrutins de liste à la proportionnelle (comme lors des élections européennes) et donne de bons résultats en améliorant la représentation féminine à Bruxelles, les chambres françaises sont-elles encore très masculine. La loi concernant les scrutins à deux tours, elle peine à être efficace. Songez qu'au Sénat, le groupe majoritaire possède moins de femmes en son sein qu'un groupe qui lui est minoritaire. Pensez qu'à l'heure actuelle aucun groupe parlementaire n'a été capable de présenter 50 % de candidates et que tous ont dû payer des pénalités financières loin d'être négligeables (jusqu'à 4 millions d'euros).

J'ai donc tenté de mettre tout cela en chiffres et en graphes de manière synthétique dans un billet qui permettra aussi de contempler l'évolution à venir au vu des enjeux qui se profilent (scrutin législatif et compléments/remaniements éventuels du nouveau gouvernement).

Prochaine mise à jour à prévoir : Après le 18 juin 2007

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